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NICARAGUA

Le Nicaragua, en forme longue la République du Nicaragua, en espagnol República de Nicaragua, est un pays d'Amérique centrale. Il est limitrophe du Costa Rica au sud et du Honduras au nord. Il est aussi entouré par l'océan Pacifique et la mer des Caraïbes. Sa capitale et plus grande ville est Managua.  Le Nicaragua est membre de l'Alliance bolivarienne pour les Amériques (Alba) depuis 2007. Colonisé par l'Espagne en 1524, le Nicaragua est devenu un État indépendant le et a adhéré aux Provinces unies d'Amérique centrale. Il s'est séparé de la fédération en 1838, devenant une république complètement souveraine en 1854.

 


Granada, Nicaragua

 

L'histoire des débuts de la nation a été fortement influencée par les interventions militaires des États-Unis, qui y voyaient la possibilité d'y creuser un canal entre l'Atlantique et le Pacifique. Le pays est troublé par des périodes prolongées de dictature militaire, la plus dure étant sans doute le règne de la famille Somoza au début du XXe siècle.

 

Insurrection du général Sandino

Entre 1927 et 1933, le général Augusto Sandino, nationaliste, mène une guérilla, d'abord contre le gouvernement conservateur, puis contre les forces américaines. Il fait la déclaration devenue célèbre : « Si cent hommes aiment le Nicaragua comme je l’aime, le Nicaragua sera libre ! » En 1927, il refuse de rendre les armes aux troupes d'occupation américaines comme l'avait fait le général Moncada dans un accord de partage des pouvoirs avec les conservateurs. La guérilla, dénommée Armée de Défense de la Souveraineté nationale du Nicaragua, est combattue par l'United States Marine Corps (USMC), qui s'octroie un avantage important par l'appui de l'aviation et de l'artillerie mais dont les multiples exactions contre la population renforce la popularité de l'armée rebelle de Sandino. Incapables d'en finir avec la guérilla et frappées par de multiples revers militaires, les troupes américaines évacuent le Nicaragua en 1933 après avoir pris soin de créer la Garde Nationale pour défendre le régime, et qui devait remplacer l'armée et la police supprimées par les Américains. L'armée rebelle de Sandino, dont la motivation fondamentale résidait dans le désir d'expulser les troupes américaines, accepte alors de négocier et signe un accord de paix en février 19342.

 

Anastasio Somoza García devient le premier dirigeant de la Garde Nationale. Avec le soutien des États-Unis, Somoza fait assassiner son principal opposant politique, Sandino, en février 1934 et prend le pouvoir en 1936. Il ordonne également le massacre des anciens guérilleros de Sandino et de leurs familles. Il instaure alors une dictature personnelle de 1936 à son assassinat en 1956. Ses fils, Luis et Anastasio, lui succèdent et le pays reste assujetti à la dictature. Les Somoza se posent comme anticommunistes et bénéficient de l'appui des États-Unis tout au long de la Guerre froide.

 

Dynastie des Somoza et guérilla sandiniste

L'opposition au régime est représentée principalement par le Front sandiniste de libération nationale, guérilla fondée en 1961, et qui se scindera en trois fractions :

 

  • La fraction prolétarienne, marxiste ;
  • La fraction guerre populaire prolongée, dont la stratégie s'apparentait au maoïsme ;
  • La fraction insurrectionnelle ou tercériste, nationaliste.

 

L'opposition civile et urbaine s'articulait autour des partis communiste et socialiste, et des syndicats ouvriers, réprimés par le régime, mais également autour du journal conservateur La Prensa de Pedro Joaquín Chamorro Cardenal. Les prises de position de ce dernier lui vaudront d’être arrêté, emprisonné et torturé, puis placé en résidence surveillée.

 

 

En 1972, Anastasio Somoza, qui avait succédé à son frère décédé d'une crise cardiaque, ne peut plus se représenter, une loi interdisant deux mandats consécutifs, et cède sa place à un triumvirat de trois proches collaborateurs. Mais resté chef de la Garde nationale, il profite de la situation catastrophique créée par un tremblement de terre en décembre 1972 pour promulguer la loi martiale et prendre ainsi le contrôle du pays. Chargé d'acheminer l'aide internationale reçue après le tremblement de terre, il s'en approprie la majorité.

 

Somoza redevient président lors des élections de 1974, mais maintient un pouvoir répressif et perd progressivement l'appui d'anciens soutiens : l'oligarchie, les États-Unis et l'Église catholique. Affaibli, le gouvernement accentue sa politique de répression avec pour seul résultat la montée de l'opposition.

 

Le 10 janvier 1978, Chamorro est assassiné. Ses funérailles font se déplacer des foules énormes – 30 000 personnes à Managua – et des émeutes éclatent dans le pays. En février 1978, une partie du patronat se joint à l'opposition, qui organise une grève générale, demande la démission de Somoza et la formation d'un gouvernement de transition. Malgré la répression, les contestataires forment en juillet 1978 un front national, auquel se joint la veuve de Pedro Chamorro, Violeta Barrios de Chamorro, devenue directrice de La Prensa. Le 5 juillet 1978, la bourgeoisie antisomoziste fonde le Front élargi d’opposition (FAO) et propose l’installation d’un gouvernement provisoire et la tenue d’élections. En septembre 1978, une grande partie de la population se soulève à l'appel du Front sandiniste dans les départements de León, Matagalpa, Chinandega, Estelí, Jinotega, Masaya et Managua, mais la supériorité logistique de la garde nationale de Somoza oblige les troupes à se replier dans les campagnes et les montagnes. L'insurrection est cependant sans cesse nourrie de nouveaux effectifs issus de la population. Peu à peu, les trois tendances du FSLN se rapprochent. La réunification du FSLN est signée en 1979, et celui-ci prend le contrôle de la majorité des campagnes.

 

La population entame une grève générale qui paralyse le régime. Les villes s'insurgent une seconde fois. Somoza répond par des bombardements massifs. Un journaliste de la chaîne américaine ABC, Bill Stewart, est assassiné par la garde nationale devant les caméras de télévision, ce qui heurte l'opinion publique des États-Unis. Le gouvernement Carter interrompt le soutien à Somoza. Un mois plus tard, en juillet 1979, le dictateur Anastasio Somoza Debayle, dernier de la dynastie des Somoza, démissionne et quitte le pays avec sa fortune pour le Paraguay. Il y est tué le 17 septembre 1980 par un tir de lance-roquettes de révolutionnaires argentins3.

 

Gouvernement sandiniste et contras

Une coalition regroupant les cinq principaux courants anti somozistes prend les commandes du gouvernement : le sandiniste Daniel Ortega, l'écrivain Sergio Ramírez Mercado, ancien opposant aux Somoza et membre fondateur du groupe d'artistes et d'intellectuels nicaraguayens Les Douze, l'homme d'affaires Alfonso Robelo Callejas, Violeta Barrios de Chamorro, directrice de La Prensa, et Moisses Hassan, dirigeant d'une formation politique de gauche proche des sandinistes. La disparité de cette coalition entraine des conflits continuels et en avril 1980, par protestation, Violeta Barrios de Chamorro démissionne du gouvernement. Son journal, La Prensa, dénonce l’influence des sandinistes et le modèle économique progressivement mis en œuvre.

 

Les conflits incessants ont provoqué un état de grave détresse économique et humanitaire (dizaines de milliers de morts, centaines de milliers de déplacés et destruction de nombre d'infrastructures économiques et sociales). La Junte révolutionnaire multiplie alors les initiatives : la peine de mort est abolie, l'accès aux soins est déclaré gratuit et des hôpitaux sont construits, des campagnes de vaccinations et d'alphabétisations sont lancées, notamment avec l'aide de la Centrale sanitaire suisse et d'autres ONG internationales. Une partie de l'industrie est nationalisée et une réforme agraire prend forme.

 

La « Croisade nationale d'alphabétisation » rassemble des milliers de patrouilles d'alphabétisations, envoyées partout dans le pays. Alors que le pays est plongé dans la guerre civile, le budget consacré à l'éducation est plus que doublé, et le taux d'analphabétisme tombe d'approximativement 50 % à 13 % au cours des années 1980. L'UNESCO remet au Nicaragua le prix Nadezhda K. Krupskaya en reconnaissance de ces efforts4.

 

Le FSLN porte également son attention sur l’amélioration du système de santé nicaraguayen, notamment à travers des campagnes de vaccinations et par la construction d’hôpitaux publics, ce qui permet principalement de réduire de moitié la mortalité infantile en la ramenant à 40 pour mille5. Dans le domaine de la réforme agraire, les propriétés de la famille Somoza et de certains cadres du régime déchu sont redistribuées aux paysans ou converties en fermes d’État. L'envergure de la réforme reste toutefois limitée puisqu'elle ne concernait que les propriétaires les plus notoirement somozistes et non pas l’ensemble de la structure agraire6.

 

En 1984, des élections sont organisées et aboutissent à la victoire de Daniel Ortega et du FSLN avec près de 67 % des votes, dans un contexte de participation électorale de plus de 75 %. Les observateurs internationaux présents sur place attestent de la régularité du scrutin mais une partie de l'opposition, qui considérait ne pas avoir eu suffisamment de temps pour organiser efficacement une campagne, appelle au boycott et les États-Unis dénoncent les élections. Les États-Unis, alors dirigés par le président Ronald Reagan, manifestent une hostilité virulente à la révolution sandiniste et arment les Contras, des groupes rebelles anti-sandinistes. Ils décident également d'isoler le Nicaragua en imposant un embargo et en minant les ports. Les affrontements génèreront près de 30 000 morts et épuiseront l'économie.

 

Le Nicaragua depuis la fin de la guerre civile

Les élections de 1990 voient la victoire de Violeta Chamorro (54,2 % des voix) sur Daniel Ortega, qui, prenant acte de sa défaite, déclare qu'il continuerait à « gouverner d'en bas ». Succédant à l'embargo américain, une politique économique libérale d'ajustements structurels est mise en œuvre, supervisée par le FMI et la Banque mondiale. Le Nicaragua s'ouvre à la démocratie libérale, mais connait également une régression sociale importante qui culmine avec l'apparition de famines à la fin de la décennie. Soixantième sur l'échelle du développement humain des Nations unies en 1990, le Nicaragua descend au 116e rang en une décennie7.

 

Arnoldo Alemán (conservateur, ancien somoziste) remporte l’élection présidentielle de 1996 contre Daniel Ortega. Alemán poursuit une politique néolibérale. En 1998, la stabilité économique du Nicaragua est fortement ébranlée, lorsque l'ouragan Mitch dévaste une bonne partie du pays. En fin de mandat, de forts soupçons de corruption pèsent sur Arnoldo Alemán. Il sera condamné à 20 ans de prison pour détournement de fonds en 2003. Enrique Bolaños, ancien vice-président d'Arnoldo Alemán, accède à la présidence en 2002 grâce à une campagne « anticorruption ».

 

En novembre 2006, Daniel Ortega est élu président. Il prend ses fonctions le et choisit comme vice-président un ancien Contras. Il est réélu le 6 novembre 2011.

 

Très loin de la situation de certains des pays de la région comme le Honduras, le Salvador et le Guatemala, gangrénés par des gangs meurtriers, le Nicaragua est aujourd'hui l'un des pays les moins violents du continent (taux d'homicides de 8 pour 100 000 habitants en 2015, le plus faible d'Amérique centrale et l'un des plus faible d'Amérique latine après le Chili, la Bolivie et Cuba). Les autorités privilégient la prévention et les forces de police entretiennent un contact social avec la population, en organisant différentes activités et en accompagnant la réinsertion des personnes anciennement liées à la criminalité8. Le pays est par ailleurs félicité par la FAO en 2015 pour la réduction significative de la sous-nutrition en l'espace de quelques années.

 

 

Le Nicaragua est entouré par la mer des Caraïbes à l'est, l'océan Pacifique à l'ouest, le Costa Rica au sud, et le Honduras au nord. Il occupe une superficie de 129 494 km2 dont 120 254 km2 de terre. Le pays compte environ 6,8 millions d'habitants.

 

 

Le Nicaragua est un pays relativement montagneux. Les plaines côtières (Caraïbe et Pacifique) s'élèvent progressivement vers la chaîne centrale (sédimentaire), où culmine le Mogoton (2 438 m). Les plus hauts sommets se situent au nord, près de la frontière du Honduras. Le Sud du pays, à la frontière du Costa Rica, est marécageux.

 


 

Les plaines qui longent le Pacifique sont ponctuées de nombreux volcans, notamment ceux de la cordillère des Maribios, et accueillent les deux grands lacs du pays, le lac Nicaragua (ou Cocibolba) et le lac de Managua. Le lac Nicaragua compte plusieurs îles, dont l'île volcanique d'Ometepe et l'archipel des Îles Solentiname. Les lacs représentent environ 7 % de la superficie du pays.

 

Autour de ces lacs, des rivières qui les alimentent et des fleuves qui les traversent et le long de la côte Pacifique vit la majorité de la population, dans des vallées humides, sur les flancs de montagnes et sur les plaines sèches de brousse. La partie est du pays, exposée aux fortes précipitations, ouragans et cyclones qui traversent régulièrement la mer des Caraïbes, est très peu peuplée, sauf sur quelques ports de la côte atlantique et sur les îles de la mer des Caraïbes.

 

Le pays est situé sur une zone tectonique active, et est souvent secoué par des tremblements de terre et des éruptions de ses nombreux volcans, dont 40 qui sont présentement en activités.

 

Le climat est tropical dans les basses terres, plus frais sur les plateaux. La côte caraïbe reçoit beaucoup plus de précipitations que la côte pacifique. La température globale du Nicaragua varie entre 28 et 33 degrés Celsius.

 

 

Culture et folklore

Article détaillé : Culture du Nicaragua.

 

  • El Güegüense : comédie-ballet folklorique.
  • La Purísima, qui se fête le 8 décembre, est une fête religieuse en honneur de la Vierge Marie. C'est la fête la plus importante de l'année avec Noël.
  • Les nacatamales (un repas complet à base de porc ou de poulet, de légumes, de pâte de maïs et de riz, cuits à l'étouffée dans une feuille de bananier) sont un plat national très apprécié qui se mange en fin de semaine.
  • Le gallo pinto est le plat le plus populaire, car peu coûteux et assez consistant. On le prépare avec du riz et des haricots rouges, les deux denrées les plus communes.
  • Carlos Mejía Godoy et Camilo Zapata sont les deux figures les plus représentatives du son nicaraguayen, musique populaire typique.

 

Musique

La musique du Nicaragua est un mélange de l’influence indigène et européenne, particulièrement espagnole. Parmi les instruments musicaux on retrouve le marimba ainsi que d’autres instruments communs en Amérique centrale, cependant, le marimba du Nicaragua se distingue par la manière d’en jouer. Il est habituellement accompagné par le violon, la guitare et la guitarrilla (une petite guitare ressemblant à la mandoline). Jouée lors d'évènements sociaux, elle est utilisée comme musique de fond. La côte caribéenne du Nicaragua est réputée pour sa danse animée et sensuelle nommée Palo de Mayo, populaire à travers le pays. Elle est particulièrement sonore et célébrée durant le festival de Palo de Mayo en mai. Un autre type de musique populaire appelée Punta provient de la communauté des Garifunas.

 

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